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    Elizabeth Abbott, fille de Jaspers/Gaspard, et de Kiriaki (?) est également la nièce de Barthélémy-Edouard. Elle ne nous est pas connue avant son mariage avec Antoine Gliubich. Nous savons qu’elle était de religion orthodoxe, probablement transmise par le coté maternel. Elle est née à Angora (actuellement Ankara-Turquie).

Mère de Pierre dit Petracchi, seul enfant vivant sur trois, veuve probablement très jeune, elle aura à mener de vrais combats pour préserver ses droits et sa liberté.
Le mariage s'impose
Nous avons vu qu’elle se marie avec Antonio en avril 1790, en contournant les règles légales, puisqu’aucun ban n’a été publié ainsi que l’imposait le formalisme de l’église romaine qui tenait lieu de loi.
Le prêtre prend soin dans l’acte de préciser qu’il a été pris par surprise. (voir l’article « Antonio tel qu’en lui-même »), ce qui peut porter à sourire. On se demanderait aujourd’hui si ce mariage, ainsi entaché d’un vice de forme, pourrait être déclaré valide.
 
Elizabeth et le testament
Le Curé Carappelli qui assiste dans ses derniers jours Antonio, tente de mettre la main sur la fortune du mourant.
Son influence est vraisemblablement importante, car le testament est écrit de sa main, et il est désigné curateur des enfants. Il est chargé personnellement de leur éducation religieuse et de leurs études.
Il est noté qu’en cas de remariage de la veuve, tout l’usufruit des biens de défunt son mari lui serait retiré…au profit du Curé Carappelli. Bien entendu en vue de subvenir aux besoins des enfants. Mais Elizabeth conteste l’usage que fait en réalité Carappelli des biens en question, et l’accuse de vouloir spolier Pierre.
"L'ABBOTT secrète" d'Elizabethalt
Lorsqu’elle se remarie avec Philibert Jérôme Fouquier, le 25 février 1802, c’est encore par surprise qu’elle légitime son mariage. C'est sa technique perso pour éviter le formalisme des demandes de dispense pour disparité de culte. Le pied de nez au curé Carappelli son ennemi intime est manifeste, car c’est lui-même qui doit consigner ce remariage dans les actes. Et Elizabeth appose sa signature (avec un Z)  exactement en dessous de la sienne. Nous apprenons donc qu'elle savait écrire, et on ne lui en voudra pas de signer Fouquier en lieu et place de Abbott, son nom de naissance.
De ce mariage ne naîtront pas d'enfants. 
 
 
La procédure
Toutefois, Carappelli n’est pas forcément mécontent de ce rebondissement. La cupidité semble primer sur sa haine de la religion orthodoxe, et c’est en tant que bénéficiaire de l’usufruit qu’il s’opposera à Elizabeth. Celle-ci mènera l’affaire avec le concours du Consul de France Clairambault, sans ménager le Curé Carappelli, demandant la fin de ses interventions dans la succession de son défunt mari.
L’affaire du testament fera l’objet d’une procédure internationale interminable qu’il est dans nos projets de développer dans une note ultérieure.
Il est toutefois intéressant de savoir que c’est le Sénat de Raguse qui tranchera le litige aux alentours de juillet 1805, que l’administration des fonds sera confiée à une commission située à Constantinople, et que le consul de France, saisi de l’affaire sera chargé de faire des remontrances au Curé Carappelli.
 
Le décès
Elle décède dans sa maison d'habitation située dans le quartier Franc. alt
 
Sa disparition est enregistrée dans les registres du consulat de France à Salonique en date du 22 avril 1825. La sachant anglaise par son père, grecque par sa mère, nous relevons donc qu’il existe un lien entre elle et la nation française, lequel résulte de son mariage avec Philibert Fouquier, et non avec Antonio Gliubich.

 

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